Le Canada est un pays bilingue. En fonction des projets d’immigration de chacun, parler, comprendre et écrire le français peut-être une obligation ou un avantage.
Dans le cadre d’une immigration au Québec, la connaissance du français est souvent un critère très important mis en avant par le Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI).
Ainsi, dans le cadre de la demande de Certification de sélection du Québec (CSQ) préalable à l’obtention de la résidence permanente, un « niveau de connaissance intermédiaire avancé en français oral » serait exigé :
Au titre du programme de l’Expérience Québécoise – Travailleur étranger temporaire spécialisé du Québec, puisque le MIDI requiert au choix la production d’ :
- une attestation de résultats d’un test ou diplôme reconnus par le ministère, ou
- un relevé de notes final attestant la réussite d’au moins trois années d’études secondaires ou postsecondaires à temps plein, effectuées entièrement en français, ou
- un relevé de notes attestant la réussite d’un cours de français de niveau intermédiaire avancé suivi au Québec dans un établissement reconnu, ou
- un document attestant la satisfaction aux exigences linguistiques d’un ordre professionnel :
– permis régulier d’exercice d’un ordre professionnel au Québec;
– attestation satisfaisant aux exigences linguistiques pour l’exercice de la profession délivrée par l’ordre professionnel du Québec;
– attestation de réussite à l’examen de l’Office québécois de la langue française en vue de l’obtention d’un permis régulier d’exercice.
Au titre du programme de l’Expérience Québécoise – Diplômé du Québec, il pourrait être requis, à la place des documents précités, le « relevé de notes final attestant la réussite d’un programme d’études admissible au PEQ, effectué entièrement en français au Québec ».
Au titre du programme régulier des travailleurs qualifiés du Québec (PRTQ), la connaissance du français pourrait donner jusqu’à 16 points au titre de la grille de sélection.
Il en est de même pour les 3 catégories du programme des gens d’affaires au Québec (travailleurs autonomes, entrepreneurs, investisseurs). Mais en plus, la « connaissance du français de niveau intermédiaire avancé » permettrait de ne pas être soumis au quota annuel de réception des demandes.
Le MIDI reconnaît donc les tests de langue française suivants :
- le Test d’évaluation du français adapté pour le Québec (TEFAQ) de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Île-de-France (CCIP-IDF);
- le Test de connaissance du français pour le Québec (TCF-Québec) du Centre international d’études pédagogiques (CIEP);
- le Test d’évaluation du français (TEF) de la CCIP-IDF;
- le Test d’évaluation du français pour le Canada (TEF Canada) de la CCIP-IDF;
- le Test de connaissance du français (TCF) du CIEP;
- le Diplôme d’études en langue française (DELF) du CIEP;
- le Diplôme approfondi de langue française (DALF) du CIEP.
Le MIDI mentionne expressément que « le niveau 7 (intermédiaire avancé) de l’Échelle québécoise des niveaux de compétence en français des personnes immigrantes adultes ou son équivalent (niveau B2 du Cadre européen commun de référence pour les langues) est le seuil minimal à compter duquel des points sont attribués ».
ATTENTION, les exigences linguistiques au niveau fédéral pourraient être différentes de celles souhaitées par le ministère québécois.
Il est à noter que dans le cadre de Entrée Express (applicable dans toutes les provinces canadiennes à l’exclusion du Québec), Immigration Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) prend seulement en considération, au titre de l’évaluation du français, le TEF Canada.
En conséquence, la connaissance du français peut être un avantage pour immigrer au Canada sous réserve d’avoir bien préparé son projet personnel et déterminé le programme d’immigration applicable.